Avant d'être un instrument de concert, le Cor fut un moyen de communication utilisé par les chevaliers et les chasseurs. Fabriqué en corne ou en défense d'animaux, le cor ne possédait qu'une ou deux notes accessibles par des trous réalisés sur l'instrument (le mot 'cor' venant du mot 'corne'). Fabriqué par la suite en métal, il devient trompe de chasse. On le trouve é,galement en bois quand il est cor des Alpes, long instrument dont les bergers se servaient pour communiquer de montagne en montagne.

Le cor en métal apparaît dans les orchestres, à partir du XVIeme siècle. Il est alors appelé cor baroque ou cor naturel, il n'a pas de pistons et on en joue avec la main droite dans le pavillon, ce qui permet de changer les notes. Il gardera cette forme jusqu'au début du XIXe siècle, époque à laquelle Monsieur H. STOIZEL invente les pistons qui permettront aux cornistes de faire toutes les notes chromatiques.

En 1849 Schumann fut le premier à composer pour le cor à pistons, puis Tchaikovski lui consacra un grand passage « romantique », dans sa Cinquième Symphonie; Richard Strauss, enfin, en souligna la puissance en l'utilisant en solo. D'autres compositeurs, parmi lesquels Bach, Beethoven, Mozart, Brahms, ou St Saens ont également écrit pour cet instrument.

Vers 1900, sa conception est totalement modifiée, avec l'apparition du double cor en fa-si bémol, aujourd'hui le plus fréquemment joué dans les orchestres. Les cors ont un timbre beaucoup plus doux et fondu que le reste des cuivres et sont souvent utilisés pour soutenir les accords et pour appuyer les clarinettes et les bassons.

C'est un instrument polyvalent qui trouve ses plus belles pages aussi bien dans la musique de chambre que dans les solos d'orchestre ou ses concertos de soliste. Son répertoire est l'un des plus riches chez les instruments à vent. Et on trouve même des cornistes dans le jazz : Junior Collins sur l'album 'Birth of the Cool' de Miles Davis, Mark Taylor ou Guillaume Amiel (avec le Big Band Grass).

 

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